Conversion de l'usufruit dans la succession

L'usufruit recueilli dans le cadre d'une succession peut, à la demande de l'héritier nu-propriétaire ou du conjoint survivant qui en est bénéficiaire, être converti en rente viagère ou en capital.

La conversion de l'usufruit est comprise dans l'opération de partage.
La demande peut être faite jusqu'au partage définitif.

Demande de conversion

La demande de conversion de l'usufruit peut être faite par le conjoint survivant qui est bénéficiaire ou par l'héritier qui est nu-propriétaire.

Intervention du juge

A défaut d'accord entre les parties, la demande de conversion est soumise au juge.
Celui-ci détermine notamment le montant de la rente.

Mais, le juge ne peut ordonner contre la volonté du conjoint survivant la conversion de l'usufruit qui porte sur le logement principal et le mobilier le garnissant.

Conversion en rente viagère

Tout usufruit appartenant au conjoint survivant ou à un autre héritier peut être converti en rente viagère. Le consentement de toutes les parties est obligatoire. La conversion concerne les biens transmis soit :

  • en l'absence de testament ou par testament,
  • en donation de biens à venir.

Cette demande de conversion peut être faite par le conjoint survivant ou par l'un des héritiers nus-propriétaires.
En cas de désaccord, le juge peut être saisi. Il détermine alors le montant de la rente, les sûretés que devront fournir les cohéritiers débiteurs, ainsi que le type d'indexation propre à maintenir l'équivalence initiale de la rente à l'usufruit.

Conversion en capital

Les héritiers et le conjoint survivant peuvent décider conventionnellement de convertir les droits d'usufruit du conjoint en un capital.

Date d'effet de la convention ou du jugement autorisant la conversion

La conversion est applicable au jour de la convention ou du jugement l'ordonnant, sans rétroactivité, sauf si les parties le spécifient dans la convention.

Source : service-public.fr

En savoir plus sur le sujet : Tout savoir sur la succession : Déroulement et règlement

Principe de la déclaration de succession Lors de la transmission de biens par décès, une déclaration de succession doit être souscrite et les héritiers et/ou les légataires peuvent avoir à s'acquitter de droits de succession. Cas de dispenses de déclaration L'héritier en ligne directe, l'...
L'option successorale offre à l'héritier 3 possibilités : accepter la succession purement et simplement, accepter la succession à concurrence de l'actif net ou renoncer à la succession. Délais pour exercer l'option Vous devez respecter des délais pour exercer l'option successorale. Délai...
Le partage des biens met fin à l'indivision. Il peut être amiable ou judiciaire (en cas de mésentente entre les héritiers). Tout héritier peut demander le partage. Le créancier d'un indivisaire peut également provoquer le partage. Un acte notarié est nécessaire si la succession comprend des...
Pour gérer la succession, 3 types de mandats peuvent être envisagés : le mandat à effet posthume, le mandat conventionnel et le mandat successoral. Mandat à effet posthume Conditions Dans certains cas précis, une personne peut, de son vivant, désigner la personne (mandataire) qui sera...
Après un décès, s'il y a plusieurs héritiers, les biens de la succession sont en indivision, c'est-à-dire qu'ils appartiennent à l'ensemble des héritiers, appelés dans ce cas indivisaires. Les parts de chacun ne sont identifiées que sous forme de quotes-parts (par exemple : 1/4, 1/8). Chaque...