Le décès, en un mois, de quatre résidents sortis de leur maison de retraite pose un débat crucial : comment concilier la protection des personnes tout en respectant leur liberté d’aller et venir ?
Ce débat sur les droits porte sur une autre question, celle du consentement des personnes à l’entrée en institution. Un consentement qui est loin d’être toujours recueilli.
Raymond, 91 ans, mineur à la retraite, vivait dans une maison de retraite de Langogne, en Lozère. Âgée de 73 ans, Étiennette, une ancienne ouvrière dans une fabrique de parapluies, habitait un foyer-logement à Belcaire, dans l’Aude. Deux personnes âgées, unis, à quelques jours d’intervalle, dans le même tragique destin : les 2 et 9 février, Raymond et Étiennette ont quitté l’établissement où ils vivaient, sans faire de bruit, ni attirer l’attention. Avant d’être retrouvés morts de froid, dans la neige, quelques heures plus tard.
Mi-janvier, c’est une dame de 90 ans qui était décédée d’hypothermie dans le parc de sa maison de retraite parisienne. Le 11 février, enfin, à Saint-Bonnet-de-Mure (Rhône), une résidente de 93 ans ... Lire la suite sur La Croix